COVID long, comment s’en sortir ?

Après un virus, la convalescence peut parfois s’éterniser.

C’est un passage nécessaire et obligatoire pendant lequel le corps va évacuer tous les déchets créés par le combat immunitaire qui vient d’avoir lieu ; cellules mortes, combinaisons de virus et d’anticorps, cellules immunitaires liées à des intrus, protéines…

La fatigue n’est pas anodine : elle impose le repos nécessaire pour reconstruire ce qui a été détruit.

Si un mois est passé et que la fatigue ne s’améliore pas, il est temps de se pencher sur la question en détail. Est-ce un COVID long, ou simplement le résultat d’une mobilisation immunitaire trop intense ?

La plateforme compare (https://compare.aphp.fr) a recensé, parmi 600 personnes, une cinquantaine de manifestations associées au COVID long.

Les plaintes principales sont les suivantes :

• Fatigue chronique
• Douleurs musculaires, courbatures
• Immunité en berne
• Mauvais sommeil
• Irritabilité, difficulté à se lever
• Diarrhées
• Troubles de la circulation

La plupart de ces symptômes sont liés à l’inflammation résiduelle amplifiée par le passage du COVID, et les carences que la bataille immunitaire a engendrées.

Inflammation

Le COVID a une propension toute particulière à entretenir un état inflammatoire qui laisse le corps en souffrance. Cette inflammation peut se propager au cerveau, empêchant les neurotransmetteurs d’être fabriqués et utilisés de façon optimale.

Demandez à votre médecin de tester la CRPus (Protéine C réactive ultrasensible) pour évaluer votre degré d’inflammation. Tout résultat supérieur à 3 dénote une inflammation durable.

Pour faire baisser l’inflammation, on peut utiliser le Curcuma (500 mg/jour) sous forme assimilable ou des acides gras Oméga 3 EPA à raison de 500 mg/jour.

La vitamine D est également indispensable pour faire baisser l'inflammation. Faites contrôler votre taux !

L’acidose métabolique

Une forte activité immunitaire apporte toujours une acidose métabolique qui empêche les déchets d’être évacués, et crée des douleurs articulaires/musculaires. L’acidose métabolique fragilise également les poumons qui ont déjà été malmenés par l’infection respiratoire.

Elle peut créer aussi des douleurs de la vessie qui s’enflamme par excès d’acidité.

L’alimentation doit être riche en fruits et légumes, on peut également utiliser une boisson spécifique destinée à basifier à base de citrate de magnésium, potassium et calcium.

Ex : Equisantum fort (LPEV), Oeanabiane (Pileje), Alcaliance (Thereascience)

Les douleurs musculaires

Comme tout virus, le COVID produit des substances nocives pour l’organisme. Le peroxynitrite, en particulier, doit être purgé du système car il crée une pression trop intense sur les petits vaisseaux sanguins : l’oxygène n’arrive plus correctement aux muscles, les obligeant à travailler sous un autre régime qui crée de l’acide lactique.

Non seulement le muscle n’est plus capable de fournir un effort soutenu, mais en plus les courbatures sont permanentes et intenses.

La solution est de détoxifier cet élément de nos cellules, en particulier dans la mitochondrie — l’élément qui fournit l’énergie de nos cellules. Il lui faut donc : du Zinc, du sélénium, du glutathion, du CoQ10 et des antioxydants.

Le foie

Le foie est extrêmement sollicité par le processus de nettoyage post-virus car il recycle la plupart des déchets qui ont été relargués dans la circulation sanguine. Après un virus, il est souvent nécessaire d’aider le foie à terminer sa détoxification, et à régénérer. Chez certains patients, les enzymes du foie restent élevés pendant quelques jours après le passage du COVID (transaminases, ALAT, Gamma-GT) ; ils trahissent une souffrance.

Si vous rencontrez des lourdeurs après manger, un manque d’appétit en particulier le matin, des nausées et des troubles à digérer le gras, c’est que votre foie a besoin d’aide.

Attention, tout processus de “drainage” du foie est fatigant. En convalescence, on utilisera des plantes qui régénèrent les cellules et les protègent contre les toxines libérées plutôt que celles qui induisent un nettoyage en profondeur. On conserve donc le mélange artichaut-radis noir pour une période de plus grande vitalité pour se tourner vers du Chardon Marie, du Desmodium ou du Chrysantellum.

La carence en Zinc

Une bataille immunitaire utilise les réserves en Zinc pour répliquer l’ADN des lymphocytes. Le COVID peut provoquer, en 5 jours, une chute spectaculaire du taux de Zinc.

Or, le corps a besoin de Zinc pour se réparer. Une carence a des conséquences immédiates :

• Incapacité à réparer les tissus lésés
• Incapacité à faire face aux prochains virus
• Développement d’une perméabilité intestinale, car les cellules intestinales se renouvellent tous les 5 jours et ont besoin de Zinc.

Demander à faire tester votre taux de Zinc pour y voir plus clair. Voici les symptômes qui peuvent alerter sur une carence :

• Une diminution du goût.
• Des ongles tâchés de blanc.
• Des cheveux ternes, chute de cheveux.
• Une mauvaise cicatrisation.

On visera le taux suivant : Zinc plasmatique. 1.2 mg/L, ou encore 18 µmol/L.

On peut prendre 20 mg de glycérophosphate ou Bisglycinate de Zn par jour.

En phytothérapie :

Le Porphyral HSP

Utilisées après un choc ou un traumatisme, ces protéines (Heat shock protein) issues d’une algue rouge (le porphyral) sont très efficaces pour réparer les tissus attaqués par un virus. Elles accélérèrent la récupération en restaurant les protéines endommagées.

Elles ont aussi la capacité de libérer les cellules immunitaires des fragments de virus pour permettre de nettoyer ces complexes antigène-anticorps-cellules de la circulation.

Le Resvératrol :

Le resvératrol est un polyphénol (mûres, raisin) connu pour ses propriétés anticancéreuses. Mais il est bien plus que cela :

• Antioxydant.
• Anti-inflammatoire.
• Active la production de mitochondries pour retrouver une production d’énergie adéquate.
• Nettoie les cellules lésées, soit en réparant l’ADN, soit en les menant à une mort cellulaire propre.
• Augmente les capacités de survie de neurones.

C’est un allié indispensable pour rétablir un organisme qui a subi un choc immunitaire. Tous les laboratoires cités ci-dessous vendent du trans-resvératrol de bonne qualité.

Supplémentation : 500 mg/jour.

En extrait liquide

Les plantes sont des alliées que l’on peut utiliser sous forme liquide, soit en demandant un EPS à la pharmacie, soit sous forme de QUANTIS (LPEV).

Pour l’énergie : Eleuthérocoque 2/3, Ginseng 1/3. 10 mL dans un verre d’eau le matin.

Contre indication: Attention aux anticoagulants, à l'hypertension. Interdit aux enfants de moins de 12 ans, femmes enceintes et allaitantes.

Pour aider le foie : EPS Chardon Marie 2/3 Chrysantellum 1/3. 10 mL dans un verre d’eau le soir au coucher car le foie travaille la nuit.

 

Les laboratoires de confiance sont listés dans cette page, vous y trouverez tous les produits conseillés ci dessus.

 

Si après 15 jours de ce régime, vous n’avez toujours pas remonté la pente, il sera temps d’explorer votre terrain avec des analyses plus complètes.